BOËLS-JANNSEN, Nicole,
La vie religieuse des matrones dans la Rome archaïque.
École Française de Rome / Palais Farnèse, Rome, 1993. X,512p. Sewn. Cardboard. Series: Collection de l'École Française de Rome, 176. ‘Quels types de femmes existaient à Rome? Où et dans quelle mesure intervenait-elles? Quels renseignements nous fournissent les sources? Peut-on reconstituer une image de la femme sans projeter uniquement le point de vue masculin et ‘nécessairement réducteur’? Alors que la vie quotidienne des femmes (…) et leur rapport avec la législation romaine (…) ont constitué le centre d’intérêt général, la fonction de la femme au sein de la religion romaine a été négligée. Le livre de N. Boëls-Jannsen comble donc cette lacune en centrant son sujet sur un type de femmes bien déterminé: La matrone, femme mariée et respectable d’un citoyen romain d’un certain rang, à distinguer de la jeune fille, de la Vestale, mais surtout de la courtisane et de l’esclave. (…) N. Boëls-Janssen propose (..) d’étudier la femme dans son cadre propre et de tenir compte de son rapport particulier au sacré, visible dans toutes les civilisations primitives (…). L’objectif de N. Boëls-Janssen était de vérifier l’exactitude de cette assertion. L’époque étudiée est la fin de la période royale et le début de la République romaine. Mais en fait, N. Boëls-Janssen dépasse le cadre qu’elle s’était fixée: elle ne se contente pas d’étudier la religion matrone dans le vie privée (troisième partie) et le culte public (quatrième partie˜); elle consacre les deux premières parties de son ouvrage à la virgo et au rituel nuptial qui transformed la ‘virgo’ en matrone. (…) Cependant, ses tentatives de démonstration et les hypothèses qu’elle avance sont très fragiles (…). Elle aurait eu avantage à poser le problème chronologique des sources qu’elle utilise et à transformer son titre plutôt qu’à chercher à identifier l’’évolution historique’ de la place de la femme dans la religion romaine. Car elle donne une description exhaustive des rites et fêtes concernant les femmes romaines en exposant l’ensemble des sources écrites et leur bibliographie: par exemple, sa quatrième partie sur le culte public comprend dix chapitres questionnant, entre autres, aussi bien les Carmentalia, les Lupercalia, les Nones Caprotines que les Matronalia, le culte à Bona Dea. Son livre reflète donc bien l’image que les Romains de l’époque historique se faisaient de la ‘virgo’ et de la matrone dans la vie religieuse de l’époque archaïque.’ (VALÉRIE HUET in Revue de l’histoire des religions, 1997, pp.490-92).
€ 37.50
(Antiquarian)