KUTZNER, P., (ed.),
La vulgarité.
L'Université de Bruxelles, Bruxelles, 1991. 224p. Paperback. Series: Revue de l'Université de Bruxelles, 1991, 1-2. (Rare). A.o.: C. JAVEAU: La vulgarité entre la vulgate et la vulgarisation (pp.21-29); J.C. BOLOGNE: Les fils de Prométhée. Vulgarité et vulgarisation à travers les âges (pp.63-75); C. DEROUX: Art et vulgarité: le latin qui 'brave l'honnêteté' (pp.75-91); B. ROY: Marcoul ou la vulgarité médiévale (pp.91-99); M. GRODENT: 'Dehors le chevelu! Dehors le maçon!'(pp.99-111); P. MERTENS: Le Kitsch comme misère et représentation (pp.135-169). ‘En tant que latiniste, je suis particulièrement touché par les pages que C. Deroux consacre à Catulle: cette ‘vulgarité d’art’, aspect important de l’oeuvre du poète, est aussi la vulgarité du Ier siècle avant notre ère et elle comporte une forte dose d’humour (p.77). (…) L’article de C. Deroux présente aussi d’interessantes traductions de diverses tournures catulliennes et une bonne analyse politico-conceptuelle des vers où le poète dit ses fureurs. Selon Deroux, analyste de la vulgarité latine, Pétrone, dont l’aristocratique distinction se moque des bourgeois repus, est volontiers sensuel, jamais vulgaire; jamais - ou rarement… Deroux pose également le grave problème de la traduction des textes … scabreux. Quelle attitute observer? (…) pour la Grèce, [l’article] de Michel Grodent a le tort d’être trop rapide sur l’ Antiquité, amis établit avec une netteté relative la différence qui sépare le démotisme et le vulgarisme (p.103). (…) Je complète ce trop bref compte rendu en signalant le nombre des études de valeur sur lesquelles je n’ ai pas assez d’ espace pour insister: articles concernant les ‘styles’, les ‘sens et usages’ et autres pratiques de la vulgarité. (…) Il faut pourtant relever l’improtance du travail de G. Thoveron sur la ‘para-littérature’, et celui où P. Mertens s’ efforce de justifier le ‘Kitsch’ comme misère et représentation. (…) En dépit de mes restrictions (…), ce volume est d’un vif intérêt. Je regrette (…) qu’il manque une analyse historique de la vulgarité et de son rapport avec le goût: qui décide du goût et de la vulgarité? Nous en revenons toujours au problème social et à ses expression idéologiques.’ (H. BARDON in Latomus, 1993, p.533-34).
€ 37.50
(Antiquarian)