BASLEZ, Marie-Françoise, Ph. HOFFMANN, and Monique TRÉDÉ, (eds.),
Le monde du roman grec. Actes du colloque international tenu à l'École normale supérieure (Paris 17-19 décembre 1987).
Presses de l'école normale supérieure, Paris, 1992. 357p. Paperback. Stamps of former owner and gift stamp publisher on title page. Series: Études de littérature ancienne, tome 4. ‘L’ouvrage regroupe vingt-huit contributions qui se répartissent entre grands thèmes: formes littéraires; roman, histoire, civilisation; l’Orient romanesque; romans antiques, médiévaux, modernes. Dans la conclusion qu’il donne à ces travaux, J. Sirinelli se félicite de l’intérêt croissant que suscite le roman grec, dont seules les sources autrefois intriguaient. P. Grimal reprend se problème des origines pour montrer comment le roman, puisant à une partie de la tradition grecque et aux récits orientaux, se constitue en genre autonome. La personnalité des auteurs (Ch.P. Jones) et la composition littéraire (M. woronoff, L. Pernot) font l’objet d’analyses, ainsi que les conditions de réception des oeuvres: statut du lecteur (M. woronoff), type de public, plus lettré qu’on ne pense (E.:. Bowie), caractère oral du roman de Longus (J. Bernardi). La confrontation des romans aux données historique permet à de nombreux intervenants de conclure au caractère non réaliste du genre, à l’influence sur les auteurs des goûts et des idées de leur époque. (…) La reproduction des oeuvres, l’étude précise et fine qui en est faite par M.H. Quet nous plongent dans un univers amoureux en évolution, où les hommes, pensifs au miroir, semblent plus passifs, et les femmes plus actives que la tradition ne le laisse supposer. Mais il y a aussi d’autres promenades et d’autres enchantements: celui des parfums (inégalement appréciés par les auteurs) répandus ou brûlés lors des fêtes, évoqués de manière si suggestive par A. Lallemand qu’on croit en sentir les effluves; celui des peuples orientaux (…). Ces peuples sont diversement traités par les romanciers anciens, selon que leur chauvinisme les pousse à considérer le grec comme seule langue digne d’un être cultivé ou au contraire à valoriser la diversité linguistique qui constitue, à l’occasion un ressort dramatique (S. Saïd). La composition non figée, le style jamais aride de ce recueil invitent à une flânerie, comme en un jardin, qui charme tour à tour par son air connu et ses surprises, et dont on découvre progressivement à la fois l’unité et la diversité.’ (MARIE-CHRISTINE LECLERC in Dialogues d’histoire ancienne, 1993, pp. 395-96).
€ 25.00
(Antiquarian)