JUNKELMANN, M.,
Panis militaris. Die Ernährung des römischen Soldaten oder der Grundstoff der Macht.
Von Zabern, Mainz, 1997. 2nd ed. 254p. ills.(B&W as well as full colour photographs and line drawings). Original burgundy silver titled cloth with dust wrps. Nice copy.‘L’armée romaine n’était pas exactement celle que des générations de latinistes nous ont inculquée, et tant l’archéologie que la découverte récente de nombreux documents écrits sur ostraca ou sur tablettes permettent de corriger l’image souvent caricaturale du ‘miles’. C’est à cette tâche que s’est attaché Marcus Junkelmann dont l’une des principales vertus est d’expérimenter lui-même de façon pratique les réalités de la vie quotidienne du soldat et d’en publier les résultats (…). Voici un nouveau livre, fort bien documenté, sur l’alimentation du soldat, agrémenté d’un certain nombre de recettes culinaires (…). Qu’on ne s’y trompe pas: la démarche, pour pittoresque qu’elle soit, est particulièrement sérieuse et fondée sur une documentation remarquable, examinée avec toute l’acribie d’un historier de métier. En une trentaine de chapitres assez courts, l.’A. examine l’ensemble des problèmes liés à l’alimentation et à la logistique militaires, s’élevant le plus souvent à des considérations d’histoire générale qui permettent de replacer son propos technique dans un contexte plus large. (…) Quelques points forts: Derrière les aspects techniques et pratiques de l’alimentation militaire, M. Junkelmann essaie d’analyser les conséquences sanitaires de la diète du soldat, en la comparant à celle du milieu civil, mais aussi ses implications sociales et économiques, voire écologiques, sur le milieu environnant. (…) On soulignera l’importance des importations de produits méditerranéens ou orientaux dans les camps du ‘limes’, l’huile, le vin, et le ‘garum’ mais aussi ces épices coûteuses que sont le poivre, (…) le safran, la cardamome. (…) La viande est certainement très répandue. (…) Le soldat romain semble avoir été mieux nourri que la plupart des civils, les classes supérieures exceptées. Les nécessités de cette alimentation ont assurément entraîné un développement économique important, non seulement dans les provinces frontières, mais aussi dans l’arrière-pays, avec une logistique considérable en direction des forts du ‘limes’. L’idée d’une armée vivant de fac1on autarcique doit être totalement rejetée, et M. Junkelmann montre fort justement l’ampleur des relations entre le milieu militaire et le milieu civil. (…) Son livre offre (…) une vision réaliste, bien éloignée de l’image spartiate du soldat romain consommant un sempiternel brouet.’(MICHEL REDDÉ in Revue Archéologique, 2001, pp.158-159).
€ 60.00
(Antiquarian)