HEYOB, Sharon K.,
The Cult of Isis among Women in the Graeco-Roman World.
Brill, Leiden, 1975. XIX,140p. Original green gilt titled cloth. Light stain to lower corner front cover. Small stamp on title page. ‘Il faut dire que, depuis quelques années, les volumes concernant le culte d’Isis se sont multipliés et l’auteur reconnait volontiers sa dette à leur égard. Mais l’aspect féminin du problème devait peut-être étudié par une femme. Son petit livre est en tout cas fort intéressant. Après un très bon chapitre sur ‘les perspectives historiques’, qui permet de replacer dans son cadre l’ensemble de l’exposé, S.K. Heyob a réparti son travail en quatre chapitres. Tout d’abord elle s’efforce de préciser, d’un point de vue féminin, la ‘nature essentielle d’Isis’, ce qui n’est pas si facile, puisqu’elle est ‘polymorphe’. En utilisant l’ensemble du dossier, l’A. montre que si, au départ, Isis est surtout celle qui pleure la mort d’Osiris, elle apparait dans le monde gréco-romain comme l’épouse vivante d’Osiris et la mère dévouée d’Horus et donc comme la ‘déesse des femmes’. Comment est-elle ‘vue’ par les femmes dans le monde gréco-romain? Les nombreux textes dont nous disposons, spécialement les ‘arétalogies’, la montrent louée et honorée comme ‘la mère divine’, à laquelle les femmes s’adressent pour lui demander assistance: elle est leur patronne, leur protectrice, leur modèle en tant que mère, en tant qu’epouse, en tant que veuve (…). Cette multiplicité des ’aspects’ de la déesse explique bien la massive ‘participation des femmes à son culte’, qui est l’objet du chapitre suivant. Cette participation est détectée grâce aux inscriptions dont une forte proportion est due à des femmes, mais aussi grâce à l’analyse des pièces du dossier isiaque qui révèle une grande quantité de personnages féminins parmi les dignitaires du culte et les prêtresses, dont les sculptures et les fresques nous révèlent les attitudes, le costume et le rôle. (…) Le dernier problème abordé est celui de ‘la moralité du culte d’Isis’, problème posé par la calomnie, très vite répandue, selon laquelle les rites isiaques étaient l’occasion d’orgies, à cause du secret dont ils étaient entourés. L’A., par analogie avec les mêmes calomnies répandues contre les Juifs et contre les chrétiens, estime que (…), les réunions isiaques étaient empreintes d’une grande dignité et que la vie des femmes participant au culte d’Isis était au contraire marquée par une grande austérité et, semble-t-il, par la ‘chasteté dans le mariage et même par la virginité, comme en témoignent de nombreuses inscriptions, et comme le confirment d’ailleurs un grand nombre de textes des Pères de l’Église chrétienne (…).’ (JEAN HADOT in Archives de sciences sociales des religions, 1977, pp.243). From the library of Professor Carl Deroux.
€ 69.50
(Antiquarian)