REYDELLET, M.,
La Royauté dans la littérature latine de Sidoine Apollinaire à Isidore de Séville.
École Française de Rome, Palais Farnèse, 1981. XX,644p. Original cloth. Tear near half title to lower part front joints. Pages due to paper quality a little bit yellowed. Series: Bibliothèque des 'Ecoles Françaises d'Athènes et de Rome, Fascicule 243. May require extra shipping costs: weight including packing from 1 - 2 Kg. (Rare). ‘Marc Reydellet (…) a choisi d’étudier l’image du roi et de la royauté dans les oeuvres littéraires du Vie siècle, à ce moment où les troubles sont apaisés et où il faut donner ou tenter de donner un sens au nouvel ordre social et politique issu de l’effondrement de l’Empire. Pour cela il a scruté le témoignage de neuf autorités, un pape, Grégoire le Grand, sept évêques, Sidoine Apollinaire, Avit de Vienne, Ennode de Pavie, Jordanès (…), Fortunat, Grégoire de Tours, Isidore de Séville, et un laïc, Cassiodore. Tous ont joué un rôle important dans la vie politique et intellectuelle de leur temps et dans les trois centres de la Romania, Italie, Gaule et Espagne (…). C’est une des grandes qualités de ce travail que de montrer que, malgré l’absence de génie de ces auteurs (…) et le conservatisme de leur expression littéraire, on peut découvrir dans leurs oeuvres, au demeurant fort diverses, les grandes préoccupations du moment; au prix, il est vrai, d’une analyse que seul un excellent latiniste peut mener à son terme. (…) Formé à la rhétorique antique, tous ces Romains trouvent d’ailleurs dans la littérature latine classique une idée de la royauté, ainsi dans le panégyrique de Trajan - et l’on sait la fortune de Trajan au Moyen Age à travers la compassion prêtée à Grégoire le Grand - qui, par Claudien, influence Sidoine, Cassiodore et peut-être Fortunat. Si l’on pense, en outre, à l’importance de la grammaire qui tend à devenir l’instrument exclusif de la pensée, il est tout à fait légitime de se livrer à une enquête aussi minutieuse, qui ne se laisse jamais distraire de son objet, et la démonstration, impeccable, montre que les prémisses étaient bonnes. (…) De cette longue critique ‘littéraire’ du dialogue de quelques hommes du Vie siècle avec leurs rois, soulignons d’abord la finesse: la minutie des analyses atteste la maîtrise farfadet d’une langue extrêmement délicate. Au plaisir de lire - c’est une thèse à lire et non à consulter - des commentaires de texte sans failles s’ajoute celui de sentir tout ce qu’une étude stylistique approfondie peut apporter à l’histoire des mentalités. Cette relecture d’auteurs bien connus mais sans doute peu lus hors du cercle étroit des spécialistes (…) modifie le regard que l’historien porte sur les oeuvres rhétoriques, et l’on ne peut que faire le rapprochement avec la revalorisation récente des oeuvres des grammairiens des temps carolingiens, et entraîne une reconsidération moins simpliste du couple forme / fond. Il ne sera désormais plus possible d’aborder ces oeuvres sand recourir d’abord aux pages éclairantes que M. Reydellet leur a consacrées.(…) On attend d’autres thèses littéraires de même tenue.’ (GÉRARD GIORDANENGO in Bibliothèque de l’École des Chartes, 1984, pp.170-72). From the library of Professor Carl Deroux.
€ 275.00
(Antiquarian)