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SAVON, H., Saint Ambroise devant l'exégèse de Philon le Juif. Tome I. Texte. Tome II. Notes. Études Augustiniennes, Paris, 1977. 2 vols. 392,221p. Sewn. With author's intention to CD. Unopened. Vol.1: Head and tail spine slightly damaged, remains of sticker to front cover. ‘Le point de départ de la recherche [de S.- ND] est le progrès des études ambrosiennes depuis un quart de siècle. L’évêque de Milan est apparu avec tous ses contrastes: à la fois poète et homme politique; lecteur des philosophes et leur détracteur. Pour mieux saisir l’unité qui se cache derrière cette diversité, Savon a voulu surprendre Ambroise au travail, scruter sa manière de traiter ses sources exégétiques: ce qu’il retranche, ce qu’il ajoute, ce qu’il transforme. (…) Comment utilise et juge-t-il le Juif alexandrin? (…) S. s’intéresse aux contextes et s’aperçoit (…) qu’Ambroise ne se borne pas à traduire ou paraphraser, mais amende et transforme parfois très profondément et de manière très originale les énoncés philoniens. (…) Une seconde partie est consacrée à Ambroise censeur de Philon. (…) S. découvre des attaques explicites et aussie des réserves à l’égard de l’arithmologies, sans compter une altération volontaire des thèmes philosophiques. (…). Dans sa troisième partie S. montre comment Ambroise, (…) christianise parfois Philon au lieu de l’utiliser comme repoussoir. (…) Ambroise n’hésite (…) pas à reprendre des passages entiers de Philon sous forme de ‘retractatio’ chrétienne. (…) Ambroise utilise aussi les phrases du traité filonien qui s’appuient sur Platon; mais il est encore plus proche du Théétète que de Philon et va jusqu’à fonder sa ‘rhétorique du désert’ sur l’exhortation de Socrate (175a-b) qui n’était guère qu’un ornement conventionnel. Parmi les conclusions de S., retenons que l’utilisation de Philom par Ambroise déborde largement les zones de correspondance quasi- littérale jadis signalées par les éditeurs. Souvent la référence au texte de l’Alexandrin explique la structure et le contenu de bien des pages òu le langage chrétien a recouvert les images et les formules proprement philoniennes. Il arrive même que, tout en conservant les formules, Ambroise change leur sens. En tout cas, il se montre d’une constante vigilance à l’égard de sa ‘source’. L’étude de ses additions, suppressions, corrections, transpositions décèle que, loin d’être un plagiaire, il a un dessin sûr et une doctrine personnelle, fondée notamment sur le Nouveau Testament. (…) Pour Ambroise, la chair de Jésus, qui est réelle, est plus proche de nous que les Idées platoniciennes. (…) Que penser de cet ouvrage considérable? Du point de vue de la forme, il est bien écrit; les citations latines et grecques sont très soignées (…). Le plan en quatre parties est intelligemment conçu et marque une progression dans la pensée.’ (PIERRE COURCELLE in Gnomon, 1979, pp.292-295). € 65.00 (Antiquarian)